L’Histoire des Casinos à Paris : Un Voyage à Travers le Temps retrace avec passion l’histoire des jeux d’argent à Paris, en détaillant les événements marquants et mineurs qui ont façonné cette relation.
Les premiers établissements de jeux firent leur apparition au début du XIXe siècle, suite à un décret impérial de Napoléon Bonaparte les autorisant dans les stations balnéaires et thermales, ainsi que dans certains cercles privés.
Origines
Avant 1919, les établissements de jeux en France étaient soumis à une réglementation stricte. Napoléon interdit les cercles de jeux partout sauf dans les villes thermales et les stations balnéaires, ainsi qu’à Paris (qui bénéficiait d’une dérogation).
Ces cures duraient souvent trois mois, voire plus, ce qui pouvait devenir lassant pour les clients. Les casinos se développèrent alors comme des centres de divertissement proposant des spectacles tels que des revues, des opéras et des comédies musicales.
Avec l’essor du jazz en France, les casinos l’intégrèrent à leur programmation et accueillirent une clientèle plus diversifiée. Des chercheurs étudiant ce chapitre souvent négligé de l’histoire des casinos ont mis en lumière certains de ses aspects les plus nuancés, révélant comment ces espaces fonctionnaient comme des centres de divertissement, de vie sociale et de balnéothérapie.
Fonctions
Jusqu’à récemment, les casinos étaient strictement interdits en France en dehors des stations balnéaires et thermales, pour des raisons historiques, sociales et législatives.
Cependant, les établissements de jeux étaient très actifs à la fin du XIXe siècle malgré cette interdiction, avec l’ouverture de clubs à l’anglaise à Paris et dans les stations balnéaires, fréquentés principalement par la haute bourgeoisie. À la même époque, le jazz a émergé et a commencé à coexister avec d’autres genres musicaux dans ces établissements à des fins de divertissement – un phénomène que Martin Guerpin, musicologue au Laboratoire de Recherche Arts et Musique de l’Université Paris-Saclay (RASM CHCSC-USaclay), a étudié. Martin fait partie d’une équipe de huit personnes qui étudie l’histoire musicale des casinos à travers l’histoire.
Conception
Actuellement, en France, l’exploitation des casinos est limitée aux stations balnéaires et aux stations thermales et climatiques afin de prévenir la dépendance au jeu et les éventuelles répercussions sociales de cette activité.
Au XIXe siècle, alors que les traitements duraient souvent plusieurs semaines, voire des mois, les casinos devinrent rapidement indispensables pour agrémenter le séjour des patients et les occuper, notamment en palliant l’ennui des longs traitements. Ils créèrent ainsi diverses activités de divertissement pour divertir la clientèle et lutter contre l’ennui.
La musique était une composante essentielle des divertissements proposés dans les casinos, et différents genres musicaux y furent créés ou perfectionnés – un aspect que Martin Guerpin, chercheur au Laboratoire de Recherche, Arts et Divertissement de l’Université Paris-Saclay (RASM CHCSC – Université Paris-Saclay), s’intéresse particulièrement à documenter à travers l’étude des archives des casinos.
Ambiance
Paris a toujours entretenu une relation complexe avec le jeu. Réputée pour être un havre de moralité, la ville était soumise, il y a un siècle, à des restrictions concernant l’ouverture de casinos, imposées par la loi française ; seules les villes thermales et les stations balnéaires étaient autorisées à en exploiter. Paris en était exclue, les autorités craignant que leur présence ne provoque des troubles à l’ordre public.
Mais la passion pour le jeu ne s’est pas estompée de sitôt. Peu après l’ouverture du Casino de Paris, Moszkowicz inaugura le Café Warszawska rue Jagiellonska (aujourd’hui rue Hnatiuka). Grâce à des programmes soignés mettant en scène des danseuses et des musiciens de jazz, et à des salles combles qui applaudissaient avec enthousiasme chaque spectacle, sa popularité explosa rapidement.
Musique
Les casinos ont parcouru un long chemin depuis leurs modestes débuts, lorsqu’ils n’étaient que des jeux clandestins organisés dans les saloons ou les recoins cachés des auberges, pour devenir les centres de divertissement de renommée mondiale que nous connaissons aujourd’hui. Mais leurs principes fondamentaux restent les mêmes : une excellente cuisine, un hébergement de luxe et des divertissements de premier ordre, selon Jared Poley de l’Université d’État de Géorgie, auteur de Luck, Leisure, and the Casino in Nineteenth-Century Europe: A Cultural History of Gambling.
Les casinos ont également contribué à une demande accrue de nouveaux jeux et programmes de divertissement, créant ainsi une demande sans précédent en matière d’options de loisirs. Moszkowicz parvint à revitaliser le Casino de Paris et à le transformer en théâtre littéraire et artistique, la Bagatela, rue Jagiellonska (aujourd’hui rue Hryhorenko). Il supervisait la programmation quotidienne de ce théâtre de variétés, qui comprenait des spectacles de danse, des opérettes, des numéros de cabaret ainsi que des sketches humoristiques satiriques, intégrés au programme quotidien par des artistes invités. Il supervisait personnellement chaque représentation, y compris les numéros de danse qu’il interprétait lui-même.
